18h30 > Projection du film NI CHAINES NI MAITRES suivie d’une rencontre avec le réalisateur Simon Moutaïrou.
Un film de Simon Moutaïrou. 2024. France. 1h38. Avec Ibrahima Mbaye Tchie, Camille Cottin, Anna Thiandoum
1759. Isle de France (actuelle île Maurice). Massamba et Mati, esclaves dans la plantation d’Eugène Larcenet, vivent dans la peur et le labeur. Lui rêve que sa fille soit affranchie, elle de quitter l’enfer vert de la canne à sucre. Une nuit, elle s’enfuit. Madame La Victoire, célèbre chasseuse d’esclaves, est engagée pour la traquer. Massamba n’a d’autre choix que de s’évader à son tour. Par cet acte, il devient un « marron », un fugitif qui rompt à jamais avec l’ordre colonial.
Vers 20h15 > Rencontre avec le réalisateur SIMON MOUTAIROU
Né à Meaux, d’une mère française et d’un père béninois, le scénariste et réalisateur Simon Moutaïrou suit des études littéraires avant de s’orienter vers l’écriture cinématographique en 2006. Avec Le Vilain (Albert Dupontel, 2009), L’Assaut (Julien Leclercq, 2011), Braqueurs (Julien Leclercq, 2015), Jamais de la vie (Pierre Jolivet, 2015), il fait ses armes dans le polar et le cinéma de genre avant d’aborder des sujets à forte documentation. Il co-écrit le thriller Boîte noire (2020) avec Yann Gozlan et Nicolas Bouvet, nommé au César 2021 du meilleur scénario original, puis en 2021, il co-écrit Goliath (Frédéric Tellier). Ni chaînes ni maîtres marque son passage à la réalisation après cette longue expérience de scénariste. Il documente son travail en écrivant son film avec de nombreux historiens et spécialistes du marronnage, la fuite des esclaves à l’époque coloniale. En référence à la devise anarchiste, Simon Moutaïrou commente le titre de son film : « Oui devenir marron, c’est avoir le courage de se soustraire à l’ordre colonial, à un système d’oppression. Quel qu’en soit le prix. J’ai ressenti ce qu’il y avait d’éminemment actuel dans ce refus. C’est d’ailleurs ainsi que le titre m’est venu : un titre au présent, comme une injonction, un appel. Hier comme aujourd’hui, il existe mille manières de se soumettre à l’oppression… mais seulement quelques-unes d’y échapper. Mes personnages font partie de celles et ceux qui ont eu le courage de dire non. »
Une soirée avec 2 films, des rencontres et une collation en partenariat avec le groupe débat d'idées de Trentels et de ses rencontres "Les nouvelles formes d'engagement"
19h: G.A.R.I. ! Un film de Nicolas Réglat (1h23)
Espagne, septembre 1973. Cinq membres du M.I.L. (Mouvement Ibérique de Libération) risquent d'être condamnés à mort par la justice franquiste. En France, plusieurs groupes d'activistes décident alors d'unir leurs forces dans un réseau appelé G.A.R.I (Groupes d'Action Révolutionnaire Internationalistes).
20h30: collation offerte
21h: AIMER LA VIE Un film de Nadia Genet (1h00)
Hellyette est militante, anarchiste, révolutionnaire, des mots qui avant de la rencontrer m'évoquaient surtout un drapeau noir. Un noir profond dont Hellyette me fait découvrir petit à petit toutes les couleurs qui le compose. En l'entendant me parler de son parcours, je l'entends surtout me parler d'amour, d'amitié, de loyauté. Lorsque Hellyette me propose de faire une virée en bagnole pour me présenter quelques-uns de ses amis, je me dis que c'est le meilleur moyen de toucher d'un peu plus près son cheminement personnel. Parmi eux, il y a Raymond, le seul dont elle m’ait dit "c’était mon meilleur ami" pourtant ils ne se parlent plus depuis plus de trente ans. Du coup, j’ai eu envie de commencer ce voyage par lui...
Rencontre avec la réalisatrice Nadia Genet et discussion après le film
13€ la soirée complète / Film seul aux tarifs habituels de la salle
Que feriez-vous si un tigre géant frappait à votre porte un après-midi, pour manger votre goûter, dévorer le dîner qui mijote et engloutir tout ce qui se trouve dans vos placards ? Ce délicieux conte, adapté du flamboyant album de Judith Kerr, est précédé de trois courts-métrages qui vous mettront en appétit… de tigre ! Un programme de 4 courts métrages.
Durée de la matinée: lecture + film: 1h10
A partir de 3 ans / 3€50 pour tous.
18h30: Avant-première du film LA PLUS PRECIEUSE DES MARCHANDISES suivie d'une rencontre avec le réalisateur Michel Hazanavicius
Un film de Michel Hazanavicius. 2024. Belgique, France. 1h21. Avec Jean-Louis Trintignant, Dominique Blanc, Denis Podalydès
Il était une fois, dans un grand bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne. Le froid, la faim, la misère et partout autour d’eux la guerre, leur rendaient la vie bien difficile. Un jour, pauvre bûcheronne recueille un bébé. Un bébé jeté d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur bois. Protégé quoi qu’il en coûte, ce bébé, cette petite marchandise, va bouleverser la vie de cette femme, de son mari et de tous ceux qui vont croiser son destin, jusqu’à l’homme qui l’a jeté du train. Leur histoire va révéler le pire comme le meilleur du cœur des hommes.
Vers 20h00: rencontre avec le réalisateur MICHEL HAZANAVICIUS
À l’instar de François Truffaut ou de Bertrand Tavernier, Michel Hazanavicius s’est tellement nourri de cinéma, de son amour des classiques comme de celui des séries B, qu’il ne cesse de lui rendre hommage. Un hommage au cinéma d’espionnage (OSS 117 : Le Caire, nid d’espion puis OSS 117 : Rio ne répond plus), au cinéma muet hollywoodien (The Artist) et à l’emblème de la Nouvelle vague (Le Redoutable… Jean-Luc Godard). Quel parcours que celui de Michel Hazanavicius : passant, en quelques années, de l’écriture des sketchs télévisuels des Nuls sur Canal + au succès public et critique des deux pastiches d’OSS 117, pour décrocher une pluie de récompenses pour The Artist : Prix au Festival de Cannes, César et Oscars à Hollywood ! On retrouve à chaque fois ce balancement entre le pastiche et le tendre hommage, entre la citation discrète et le clin d’œil appuyé, entre le charme des images anciennes et la cruauté enrobée des gens du cinéma. Michel Hazanavicius a également signé un ambitieux drame historique : The Search. Cette année, nous le retrouvons à l’Unipop pour son dernier chef-d’œuvre historique : le conte animé, adapté du roman éponyme de Jean-Claude Grumberg, qui a grandement ému les festivaliers de Cannes et d’Annecy.
Petite rappel: L'Unipop de ville en ville est une déclinaison locale de l'UNIPOP du cinéma Jean Eustache de Pessac. Moyennant une cotisation annuelle de 10€ par personne, vous pouvez bénéficier de 15 rendez-vous diffusés en direct des salles du cinéma Jean Eustache: cinéma, histoire, littérature, peinture, politique...
Les soirées débutent à 18h30 et se déroulent toujours en deux parties. Lorsque le film diffusé est une avant-première, la projection est à 18h30 et la rencontre se fait dans la foulée. Lorsque le film n'est pas une avant-première, la rencontre/conférence se fait à 18h30 et le film est diffusé en suivant.
Télécharger le programme complet de la saison 2024.2025 de l'UNIPOP de ville en ville.
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